Comment motiver nos enfants durant cette période de confinement ?

Suite à l’émission de ce matin sur France Inter, je souhaitais compléter mes propos.

S’il est vrai que nos enfants rencontrent des difficultés de motivation durant ces périodes de confinement, elles ne sont pas fondamentalement différentes de celles du reste de l’année.

Le plus difficile pour eux est de trouver du sens à leurs efforts quotidiens.
Et il est clair, que lorsque la perspective d’une reprise des cours avant les vacances d’été, semble de moins en moins probable, pas facile de trouver une stimulation pour prendre et apprendre ses cours.

Lorsque nos enfants sont en classe,  il y a un contexte, une émulation, un suivi qui permet d’être dans un état d’esprit qui pousse peu ou prou au travail. Aujourd’hui, tout cela devient « virtuel », dans un cadre (la maison) où d’habitude ce sont les révisions, pas les apprentissages qui sont impérieux.

Alors comment pouvons-nous, nous les parents, motiver nos enfants ?
Peut-être en modifiant, en profondeur, notre rapport à l’école et nos exigences ?

Trop longtemps, on nous a cantonnés à un rôle de « passeur d’ordres ».
Vis-à-vis de nos enfants, en demandant de « bons » résultats scolaire.
Vis-à-vis des enseignants, en demandant un « bon » enseignement.

C’est peut-être le moment de démontrer que la réussite scolaire est un travail d’équipe, dans lequel, chaque acteur : Enfant, Professeur et Parent ont un rôle à jouer.

Pour nous parent, c’est quitter la posture du demandant, nous ne sommes pas le « client » de notre enfant réclamant le produit : « bons résultats ».
Si nous sommes des clients : nous reprochons à nos enfants de ne pas avoir les résultats escomptés.
Si nous sommes des acteurs : nous cherchons avec eux les meilleures solutions pour les obtenir.

Nous devenons un partenaire pour atteindre un objectif qui devient commun.  Dans la vie normale, sans confinement, nous sommes pris dans le flot du quotidien, nous n’avons pas le temps de nous pencher sur les bonnes stratégies scolaires a adoptées.

Là, nous avons le temps, prenons le comme une chance de changer le rapport entre notre enfant, ses résultats scolaires et nous.

Passons de demandeur à acteur.